Histoire

Claude Laydu : Artisan «de «Bonne nuit les petits»

De nationalité suisse, né le 10 Mars 1927 à Bruxelles, Claude Laydu arrive à Paris en 1947 pour y étudier l’art dramatique.
Comme figurant, il passe trois ans dans la troupe de Jean-Louis Barrault, au théâtre Marigny à Paris. Sa carrière de comédien s’amorce et durera une dizaine d’années. En 1950, à la suite d’un casting et de nombreux essais, il interprète le rôle principal du film : «Journal d un curé de campagne» de Robert Bresson, adapté du roman de Bernanos.Il travaillera ensuite avec de nombreux réalisateurs comme André Cayatte, dans «Nous sommes tous des assassins».
En tout il tournera dans 16 films et jouera dans plusieurs pièces de théâtre dont «Les oiseaux de lune» de Marcel Aymé, et «Beau sang» de Jules Roy.
Marié à Christine Laydu, ils ont une petite Dominique, et en 1960 un fils : Jean-Baptiste.
Mais Claude cherche à évoluer vers un travail convenant mieux à son caractère ouvert sur la vie. Comme il arrive souvent, c’est le hasard qui va lui présenter la solution.

L'origine

En 1960 il découvre la télévision en Allemagne de l’Est, lors du tournage du film «Goldoni».
Chaque soir, techniciens et acteurs se retrouvent tous ensemble réunis autour du seul poste de télévision de la Gästhaus qui les héberge.
L’unique chaîne, en noir et blanc à l’époque, diffuse vers 19 heures un programme tous publics comportant une large part réservée aux enfants.
Juste avant l’heure du repas, une courte séquence d’animation intitulée das Sandmänchen (le petit marchand de sable : un vieux bonhomme sur un traîneau), est menée par une jeune et jolie présentatrice chargée d’envoyer les petits enfants au lit.
Quand la speakerine conclut : … und jetzt sie müssen schlafen gehen ! (et à présent, vous devez aller vous coucher!), les 2 petites filles de 2 actrices allemandes travaillant dans le film, répondent invariablement : «ja», embrassent leurs mamans et gagnent leur chambre sans se faire prier !
Pour l’anecdote, la plus mignonne de ces petites filles se prénommait Nina et est aujourd’hui une star fort connue sous le nom de Nina Hagen !
Claude découvre ainsi le pouvoir de la télévision sur les petits téléspectateurs.
De retour à Paris, fin 1960, il rencontre à «Cognacq-Jay», siège historique de la télévision française, Pierre Mathieu, un vieux copain récemment nommé «responsable du service des émissions pour la jeunesse» à qui il raconte ce qu’il a vu en Allemagne de l’Est. Ce dernier lui déclare alors, très emballé : «ça m’intéresse, fais moi çà !». C’est tout un programme à mettre sur pied !
En 1961, sur la recommandation de Pierre Mathieu, Jacques Samyn, chef du service «animation» de la R.T.F, l’intègre dans son équipe de scénaristes. Claude a l’ouverture qu’il cherchait. Mais il fait d’abord ses classes et pour cela écrit des scénarii pour le service. Cette nouvelle orientation lui convient fort bien et il vient à bout de trois courts métrages qui sont réalisées par les animateurs du service et diffusées sur la chaîne.
En même temps, il élabore le projet de «Bonne nuit les petits» : Deux enfants prénommés «Petit Louis» et «Mirabelle» regardent sagement la télévision et attendent la visite d’un très jeune musicien «Ulysse» ( Le Marchand de Sable). Il est accompagné de plusieurs animaux : un chat, un chien, un oiseau, un singe et «Gros Ours» parmi lesquels les deux petits héros choisissent celui qui descendra les rejoindre chez eux le temps de l’émission.
Hélas! le concept n’est pas réalisable car trop ambitieux et surtout trop onéreux.
La «mini-arche de Noé» céleste imaginée par Claude Laydu fond comme neige au soleil, et la mort dans l’âme, il doit se résoudre à éliminer, l’un après l’autre, presque tous les animaux, ne conservant que le principal : l’ours. La «mini-arche de Noé» se transforme en un petit nuage à deux places !
Le manque de moyens amène Claude à approfondir le concept pour que l’émission forme un tout qui trouve sa place entre le rêve et la réalité du quotidien, ouvrant ainsi une fenêtre à l’imagination des enfants.
Ainsi, les décors des génériques du programme sont inspirés par la proche banlieue parisienne. Ils reproduisent, en décors photos, la vue des HLM de Montrouge que Claude Laydu découvrait, en voiture, depuis la bretelle de l’autoroute, en rentrant à Paris, à la nuit tombante ! Pour lui, vus de loin, ces grands ensembles illuminés dégagent un charme poétique indéniable.
Fin 1961, Pierre Matthieu décide de produire deux émissions pilotes, de 5 minutes chacune, pour les soumettre au jugement du Directeur de la R.T.F. d’alors.
La musique du générique est confiée à un illustrateur sonore qui aura la bonne idée de choisir «Le printemps» de Vivaldi comme musique de générique début et «l’hiver» comme générique fin ! Cette initiative plût sans doute au responsable de la chaîne, puisque la R.T.F commande 12 émissions pour la période de Noël 1962 !

Les premiers épisodes

Les premiers tournages qui ont lieu dans l’espace très réduit d’un studio photo aménagé comme plateau sont très pénibles. Claude Laydu, en collaboration avec sa femme Christine laydu, surtout dans le travail d’écriture, cumule les fonctions d’auteur des scénarii et dialogues, producteur, comédien (la voix du Marchand de Sable), accessoiriste et script-boy, les marionnettistes prêtent leurs voix aux personnages et Jacques Samyn assure la réalisation.
C’est Jean-Baptiste, âgé alors de 3 ans, qui fait office de banc d’essai. Dominique, sa soeur qui joue du pipeau depuis des années, donne l’idée à ses parents de la couleur musicale fondamentale des émissions.
Les marionnettes sont confectionnées suivant les indications de Claude et Christine par deux marionnettistes de l’équipe.
Afin de pallier le manque de moyens, les émissions sont tournées, à une cadence élevée : plus de deux émissions par jour, engendrant une atmosphère houleuse sur le plateau. De nombreux incidents éclatent avec les marionnettistes qui n’apprécient pas cette façon de travailler.
De plus la nouvelle émission n’est pas prise au sérieux : Le titre «Bonne nuit les petits» fait sourire tout le monde…
Malgré toutes ces difficultés, la première série est diffusée, à partir du 12 décembre 1962, du lundi au vendredi.
En fait, l’émission ne figure pas sur la grille des programmes et sert de bouche-trou : elle est diffusée quand le minutage antenne le permet (s’il manque 5 minutes) en alternance avec «Le petit train» ou, en dernier ressort, avec la célèbre pendule R.T.F.
Il arrive même que Gros Ours fasse son apparition après le Journal télévisé vers 20h30 !!!
Mais ces diffusions et ces horaires fantaisistes déclenchent des drames dans les familles : en l’absence de l’émission, les enfants, Jean-Baptiste Laydu le premier, refusent d’aller au lit avant d’avoir vu leur «Gros Ours».
Soutenus par la presse, les parents manifestent leur colère et réclament une diffusion quotidienne et régulière . C’est ainsi que les dirigeants et responsables de la R.T.F prennent conscience de l’importance de ce petit programme qui déclenche bien des passions.
«Bonne nuit les petits»commence à se faire connaître.
Toujours avec l’appui de la presse, le public réclame d’autres épisodes.
Une suite est alors commandée à Claude Laydu : 53 nouvelles émissions sont produites.
Mais les relations entre ce dernier et les marionnettistes qui avaient créés les personnages et qui les manipulaient se détériorent de plus en plus. Personne n’est finalement très content du résultat de son propre travail. Les diffusions s’arrêtent fin juillet 1963.
La direction demande à l’auteur-producteur de poursuivre le travail et de changer de marionnettes, qu’elle juge disgracieuses.

La nouvelle équipe

Après ces 65 premiers épisodes, Claude Laydu conçoit avec sa femme Christine, la fabrication de «ses propres personnages. Deux nouveaux enfants sont baptisés : «Nicolas et Pimprenelle» et «Gros Ours « devient le célèbre «Nounours» qui a plus de rondeur et de gentillesse. Il devient l’ami des enfants.
Tous les dialogues sont préenregistrés et joués en play-back lors des tournages. Monique Messine est choisie pour donner sa voix à «Nicolas», Martine Merri à «Pimprenelle», Jean Martinelli (sociétaire de la comédie française) apporte sa splendide voix à «Nounours», Claude Laydu continuant d’interpréter le rôle du «Marchand de Sable».
Les nouveaux marionnettistes sont : Gilbert Chalvet, André Roggers, Jeanine Duroc, Michel Hellas et Jean Villiers.
La réalisation est confiée à Michel Manini qui prend la suite Jacques Samyn.
«Bonne nuit les petits»devient une programmation complète, entrecoupée de chansons composées par Jean-Michel Defaye et co-écrites par Claude Laydu et Victor Villien et de suites d’histoires. Les airs de pipeau sont interprétés par les musiciens du «Quatuor Syrinx».

Le succés

Les nouvelles émissions reviennent à l’antenne à la reprise d’octobre 1963; Elles sont aussitôt bien accueillies. Le changement de marionnettes s’avère bénéfique : elles plaisent davantage. Pour relancer l’intérêt et accompagner «Nounours», ses 3 neveux font leurs apparitions le 29 septembre 1964. Leurs prénoms : Rémi, Toto et Fanfan  sont choisis pour leurs initiales qui forment le sigle R.T.F ! Par la suite d’autres nouveaux personnages et décors sont créés : «Cornichon», le petit gitan et sa roulotte, apparaissent pour la première fois le 29 Octobre 1964. «Oscar», le neveu farceur, arrive pour une émission spéciale Noël, le 25 décembre 1964. Avec l’arrivée de ce 4ème neveu, la R.T.F change de sigle et devient l’O.R.T.F ! Le 14 février «Julietta», la chouette se pose sur l’écran. «Dada», interprété par Sacha Pitoëff, choisit la 395ème émission le 8 octobre 1966 pour passer la tête dans l’ouverture de la fenêtre de la roulotte, rejoint, 2 mois plus tard, par «Pépita», l’amie de Cornichon.

La popularité

Gros Nounours est à présent une véritable star du petit écran. La chaîne lui propose de présenter en compagnie de Léon Zitrone, le journal télévisé de 20 heures du 24 décembre 1963. Il accepte de bon cœur et remporte un gros succès personnel. Il reçoit quotidiennement un volumineux «courrier de ministre» auquel la secrétaire de Claude Laydu répond scrupuleusement. Les enfants lui envoient également des pots de miel, ainsi que des écharpes pour éviter qu’il ne prenne froid sur son nuage. Le courrier conservé révèle des trésors de naïveté : «Monsieur le Directeur des Ours», «Monsieur Nours», «Directeur de l’O.R.T.F», «Monsieur Dada dans la roulotte de Cornichon», «Nours du ciel» et même «Pour Nounours, pas pour Le Marchand de Sable». Une institutrice commence tous les matins sa classe en jouant au pipeau le générique de l’émission.
Ce succès populaire a un retentissement commercial important qui prolonge la longévité de l’émission et qui a pour effet d’inciter la direction de l’O.R.T.F. à continuer de diffuser de nouveaux épisodes.
En novembre 1963, 1000 disques sont vendus chaque jour (plus que Johnny Halliday!).
De très nombreux produits dérivés qui font encore aujourd’hui, l’objet de collections, sont créés.
«Nounours» a aussi son «Journal de Nounours» : un mensuel qui a pour son numéro 1, un tirage et une vente supérieure à celles de l’Express (412 000 exemplaires) !
Pour l’anecdote : Les enfants du Prince de Monaco et le fils du Chah d’Iran faisaient partie des abonnés du Journal de Nounours.
Le prince Rainier de Monaco déclare lors d’une interview pour Télé 7 Jours : «Les enfants regardent beaucoup la télévision. J’ai été étonné de voir la fascination qu’elle produit sur les enfants ! et surtout ! «Bonne nuit les petits». Il n’y a rien a faire avant que Nounours soit passé, mais dès qu’il a dit qu’il faudrait se coucher, ils nous embrassent et vont au lit sans discuter ! les chers petits !»

Nounours devient une star

Le succès gagne les pays voisins, surtout en Hollande (Barend de beer) et en Belgique.
Ainsi le 15 novembre 1966 au «Bon Marché» de Bruxelles où sont réunis 30 des 70 fabricants d’objets sur la série, 50 000 personnes défilent en 4 heures.
«Bonne nuit les petits» est le sujet d’un nombre d’articles de presse impressionnant et Nounours pose pour des photographies avec de nombreuses personnalités et vedettes de l’époque.
Les derniers épisodes de la série sont tournés en 1969, la chaîne passe alors aux secondes et troisièmes diffusions. En tout, 568 émissions + 5 spéciales ont été produites et diffusées, environ 1500 fois, entre 1962 et 1973.
Après plus de 10 ans de présence à l’antenne, la dernière émission est diffusée le 23 décembre 1973, cédant sa place à ce qu’on appelle à l’époque «la réclame».Le créneau horaire de 19h55 est maintenant attribué à un produit beaucoup plus rentable : la publicité.

Nounours et les marmottes

En 1974, une participation très remarquée de Nounours à l’arbre de Noël de l’Elysée, sous la présidence de Valèry Giscard d’Estaing, incite TF1 à coproduire une nouvelle série en couleurs intitulée « Nounours » de 78 épisodes de 5 minutes.
Cette série, conçue pour une diffusion dans l’après-midi se passe dans l’intimité familiale de la «grotte des Ours» en haute montagne. Nounours, sa sœur Emilia ainsi que son neveu Oscar y tiennent les rôles principaux en compagnie de 4 petites marmottes voisines très turbulentes.
Michel Manini demeure le réalisateur de cette série qui fera l’objet de 150 passages à l’antenne avec un succès mitigé, peut-être dû à l’absence de Nicolas et Pimprenelle ou aux horaires de diffusion ?

Nounours a quitté l'antenne

Quelques années s’écoulent sans aucune diffusion à la télévision de «Bonne nuit les petits». Le public s’étonne et commence à le réclamer mais la télévision est devenue commerciale et fait la sourde oreille car certaines cases horaires sont à présent dévolues à des émissions faisant plus d’audimat «large public». On recherche l’audience «des ménagère de moins de cinquante ans». Les très jeunes enfants ne sont plus différenciés des autres et retournent aux cases «jeunesse». Mais en 1984, un affichage sauvage sur les murs de Bordeaux et environs exige «la libération de Nounours» et son retour «immédiat à l’antenne». La presse locale se jette sur le fait divers et se demande qui en est l’auteur ? La presse parisienne reprend l’information et la diffuse largement. Claude Laydu est encore plus surpris que les autres car cet événement relance l’intérêt sur l’émission qui était passée à la trappe. Télé 7 jours saisit l’occasion pour lancer un référendum qui révèle qu’une large majorité de français souhaitent le retour de «Bonne nuit les petits». Peu de temps après, les responsables de cette initiative se font connaître : c’étaient quelques potaches des Beaux Arts de Bordeaux en réaction contre les nouveaux programmes de la télévision !
En 1989, la compagnie américaine «Delta Airlines» lance une campagne publicitaire de presse axée sur la nostalgie de «Nounours et du Marchand de Sable». Cette campagne attire l’attention de la télévision. Décidément «Nounours» a la vie dure !
En 1991, Polygram a la bonne idée d’éditer une VHS en noir et blanc, en accord avec l’INA. Les ventes s’emballent et surprennent tout le monde, dépassant rapidement 100 000 exemplaires. Dans la foulée, Polygram sort 3 autres cassettes qui se vendent tout aussi bien.
Les professionnels du jouet flairent «la bonne affaire» et se mettent à leur tour à suivre le mouvement. «Joué-club» sort les poupées de Nicolas et Pimprenelle ! résultat : 25 000 exemplaires sont vendues en 15 jours avec une rupture des stocks à la clef.
A la télévision, Nounours revient sous forme de pastiches, dans «Nulle part ailleurs», le «Bébête show» ou sur le plateau de Patrick Sébastien !
Le mouvement est lancé !

Le réveil de «Nounours»

Claude Laydu ne peut plus reculer : à 65 ans, il doit reprendre le collier.
En compagnie de Christophe Boulanger, jeune compositeur qui dispose d’un petit studio d’enregistrement, ils se mettent au travail sur la couleur sonore (voix et musique) d’une nouvelle série d’émissions.
Parallèlement, avec l’aide de son épouse Christine, ils «relookent» les marionnettes et font appel à Jean Godement, marionnettiste émérite, pour les réaliser.
Des castings exigeants désignent Pascal Renwick comme nouvel interprète de la voix de «Nounours», Brigitte Lecordier pour la voix de «Nicolas»et Barbara Tissier, celle de «Pimprenelle». Claude Laydu continue, comme depuis le» début, de prêter sa voix au «Marchand de Sable», quant au personnage d’Oscar, il conserve son interprète initiale : Linette Lemercier.
Persuadé du retour possible de son émission à l’antenne, Claude Laydu crée alors une maison de production : CLSM et décide d’enregistrer «6 émissions-pilotes pour convaincre les chaînes.
Les marionnettistes : Jeanine Duroc, André Roggers, Marcel Ledun retrouvent leurs personnages tandis que Monique Fournier, Jean Godement, Pascale Warein et Didier Vanhecke viennent compléter l’équipe. Michel Manini, fidèle collaborateur de la série depuis 1964, en demeure le réalisateur.
Jean-Baptiste Laydu inconditionnel de «Nounours» depuis toujours, devient fort logiquement scénariste dans l’équipe.

Le retour

Fin 1994, Les émissions-pilotes sont présentées à France 2, qui décident de les programmer, à titre de test, pendant les fêtes de fin d’année.
Les tests sont concluants : «ça marche toujours» ! Les téléspectateurs demandent que l’émission revienne à l’antenne.
La presse célèbre le retour d’un héros de notre enfance télévisuelle. «Les enfants de Nounours», comme les appellent tendrement Claude Laydu, se révèlent être très nombreux : Smaïn, Liane Foly, Clémentine Célarié ou Ségolène Royal et bien d’autres racontent à la télévision avec nostalgie, émotion, tendresse ou humour des anecdotes sur ce fameux «Nounours» qui venait leurs rendre visite dans leur enfance.
A la demande de France 2, FTD décide de co-produire avec CLSM, 189 émissions inédites en couleurs qui sont diffusées d’avril 1995 à janvier 1997.

Le mythe ?

«Bonne nuit les petits» est devenue une «émission culte», un classique, une référence citée en bien des occasions de la vie courante et reprise par les publicitaires pour la SNCF, la BNP ….

Le succès commercial rencontré auprès du grand public en témoigne : plus de deux millions de VHS et DVD vendus, 500.000 livres en librairie, sans compter plus de cinq cent licences de jouets et produits dérivés.

En 2015, les téléspectateurs classent «Bonne nuit les petits» troisième émission préférée des français de toute l’histoire de la télévision.

En janvier 2016, ils confirment leur attachement à ce programme culte en le classant «meilleure émission jeunesse» de la télévision.

L'avenir

Après le départ de Claude Laydu sur son petit nuage le 29 juillet 2011, sa femme Christine Laydu, sa fille, Dominique Laydu et son fils, Jean-Baptiste, poursuivent l’œuvre et l’inscrivent, avec l’aide précieuse de la grande «famille de Nounours», dans l’époque actuelle. Les personnages montent sur scène dans une première comédie musicale, ils prennent naissance dans l’univers de la bande dessinée, ils occupent une place importante sur le web avec la création d’une chaîne officielle et d’une page Facebook dédiées à leur univers.

De nouveaux épisodes sont tournés.

Nounours a beaucoup de projets, pour la plus grande joie de ses petits amis. L’avenir est en marche…